Numérique en travail social : respecter les droits des usagers

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 L'arrivée du numérique n'est pas récente, il soulève la question de la collecte de données, de l'accès aux droits, du partage d'informations, du secret professionnel ou de la fracture numérique. Les différents logiciels qui facilitent la vie des usagers imposent un questionnement. 

L’inclusion numérique doit être pensée afin que tout le monde, même les plus démunis, aient accès à leurs droits. 

Le représentant du Défenseur des droits ne condamne pas la dématérialisation des procédures administratives, mais souligne qu'elle peut assurer la continuité des services publics dans un contexte de recul de leur présence physique. Cependant, il déplore que les services de l'institution soient peu sollicités par les usagers et peu connus des travailleurs sociaux, malgré leur gratuité et leur capacité à aider dans les démarches administratives. Il suggère d'améliorer la maîtrise technique des personnes et de les accompagner davantage pour optimiser cette transition vers la dématérialisation.

Le Défenseur peut être saisi par les travailleurs sociaux pour des dysfonctionnements administratifs ou dans le cadre de la lutte contre les discriminations, la protection des droits des enfants ou encore la déontologie de la sécurité.

L'informatique doit être au service de chaque citoyen et ne doit porter atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits de l'Homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles et publiques. 

Depuis 2018, toutes ces informations sont soumises au règlement général sur la protection des données (RGPD). L'objectif est tout à fait commun à celui que défendent les travailleurs sociaux, c'est-à-dire de préserver les données collectées et de les traiter d'une manière qui soit respectueuse et garante des libertés fondamentales. Des mesures simples, telles que l'utilisation de mots de passe, peuvent suffire pour garantir cette sécurité sans nécessiter des dépenses considérables. De plus, le principe de transparence impose que la collecte et la transmission des données soient claires pour les individus concernés, qui doivent également pouvoir exercer leurs droits sur leurs informations. La CNIL offre aux intervenants du secteur social un kit d'information pour les aider à mieux protéger les données de leurs usagers lors des démarches en ligne.

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la perte du travail profond, à la montée de l'impatience, à l'attente de la réponse immédiate. Nous sommes en grande difficulté face à ça puisque le travail social, c'est se donner le temps de la réflexion avant d'agir.